Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?

Un biais cognitif est une déviation, une déformation dans le traitement cognitif d’une information. Il nous empêche de penser logiquement, mais il nous aide à décider rapidement.

Selon Winner data Lab, 92% des bonnes décisions sont prises sous l’effet de biais cognitifs. Même s’ils sont parfois perçus négativement, certains biais cognitifs sont des raccourcis essentiels pour notre cerveau car sans eux nous ne pourrions aucunement traiter une montagne d’information. D’autres, sont en effet gênants dans votre compréhension et votre façon d’agir.

À ne pas confondre avec la distorsion cognitive, qui n’est autre qu’une erreur que nous commettons lors de l’enregistrement d’une information.

Deux modes de pensée de notre cerveau

Selon Daniel Kahneman, psychologue et économiste, nous avons deux modes de pensées :

  • Le système 1 (S1) qui est la pensée automatique, incontrôlable… Vous allez penser extrêmement vite, parfois même sans réfléchir.
  • Le système 2 (S2) c’est notre pensée qui va prendre le temps d’analyser une information, et va la traiter avant d’agir. C’est une étape plus longue.

Le système 1 est sensible aux biais cognitifs.

Il existe près de 200 biais cognitifs

Il existe près de 200 biais cognitifs. En voici quelques-uns :

L’effet de Halo est un effet qui affecte votre façon de penser. Vous pensez des choses sur une personne en vous basant uniquement sur des critères physiques. Lors d’un entretien d’embauche, ce biais revient très souvent.

L’erreur fondamentale d’attribution. Lorsqu’une personne commet une erreur, et que nous avons tendance à la blâmer directement sans penser aux raisons situationnelles qui poussent certaines personnes à agir, c’est une erreur fondamentale d’attribution.  

Le biais de confirmation. Vous filtrez toutes les informations autour de vous et vous sélectionnez celles qui donnent plus de poids à celles auxquelles vous pensiez déjà. En règle générale, nous donnons moins d’importance aux informations qui pourraient nous faire changer d’avis.

Le biais de la pensée de groupe. En groupe, une personne propose une idée en premier, et elle est adoptée par l’ensemble de l’équipe. Vous n’étiez pas forcément d’accord, mais vous avez étouffé votre pensée, car vous ne vouliez pas créer de désaccords. Vous ne saviez pas que vous n’étiez peut-être pas seul !

Le biais de disponibilité. Vous prenez une information qui est disponible, et ne faites pas attention à la réflexion qu’il peut y avoir autour.

Le biais de décalage emphatique. Nous avons tendance à mieux comprendre nos collègues lorsqu’ils sont dans le même état d’esprit que nous. Vous aurez du mal à le comprendre s’il est énervé, alors que vous ne l’êtes pas. Il est important de réussir à réduire ce décalage emphatique et essayer de comprendre davantage vos collaborateurs.

L’effet boomerang. C’est une tentative de persuasion, obtenant l’effet inverse de celui escompté. Lors d’une réunion pour une prise de décision, plus vous chercherez à vous justifier, plus vos collaborateurs seront réticents et opposés à vos idées. 

Que faire contre les biais cognitifs sur votre lieu de travail ?

Ces réflexes cérébraux déforment notre analyse du monde, des autres et de nous-même, ce qui a des conséquences dans notre vie professionnelle sans que nous nous en rendions compte. Ces biais peuvent altérer votre jugement lors de recrutement par exemple.

Afin de les réduire, vous pouvez demander à vos collègues, collaborateurs et autres membres de votre équipe de vous aider. Demandez-leur de vous prévenir lorsque vous réagissez avec des biais cognitifs, si votre perception des idées est influencée. 

Vous pouvez travailler sur un type de biais en particulier, s’il vous dérange dans votre vie professionnelle :


Par exemple, l’erreur du parieur.

Ce biais relève du simple fait de parier sur des évènements qui se sont bien passés précédemment, et penser qu’ils vont influencer sur les futurs et provoquer votre chance une seconde fois. Mais vous perdez sur ce coup-là.

Afin d’éviter ce biais, une étude datant de 2008 a montré que l’erreur du parieur ne se répète pas forcément si vous regardez vos résultats globaux, à l’année et non par ordre chronologique. Cela vous aidera à prendre une décision logique et non pas influencée par une répétition.

Il existe plusieurs conseils adaptés à chaque biais afin de les distinguer et les éviter. 

Donc les biais cognitifs peuvent être positifs comme négatifs. Ils sont inévitables mais pour ceux qui entachent votre vie professionnelle, il s’agit de les identifier et travailler pour les réduire. Il ne s’agit pas de tous les éviter ; votre cerveau n’est pas un ordinateur, et il réagit parfois indépendamment de votre contrôle.

Flore Damien Coaching vous propose des coachings sur-mesure pour :

  • Remettre vos pensées régulièrement en question
  • Éviter de réagir par impulsivité
  • Prendre le temps d’analyser le contexte
  • Ne pas juger vos collaborateurs et être davantage à l’écoute
  • Améliorer vos relations